En France, après un décès, nous n’avons que deux possibilités : nous faire incinérer ou nous faire enterrer. Choisir l’un de ces deux mode, est un choix personnel, qui appartient à chacun d’entre nous. Il repose sur des convictions, des croyances, notre culture, nos coutumes familiales… C’est une décision qui ne peut être remise en question, que vous avez la liberté de prendre pour vous-même. Cependant, vous avez aussi la responsabilité, sinon le devoir de communiquer avec votre entourage pour que vos volontés soient respectées. Vous avez aussi la possibilité de parler de votre projet à un notaire si vous écrivez un testament, ou à votre conseiller funéraire si vous avez l’excellente idée de souscrire à une prévoyance obsèques.
Pourquoi choisir la crémation ?
Pour comprendre le fonctionnement d’une crémation, nous vous invitons à lire notre article dédié à ce sujet. Le choix de la crémation peut être motivé par diverses raisons personnelles, culturelles ou pratiques. La plupart des gens choisissent ce mode de disposition des restes par soucis économique, parfois par conviction écologique.
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Par motivation personnelle
Certains individus préfèrent la crémation en raison de son aspect pratique. Il peut arriver aussi qu’une personne cherche à laisser le moins de traces possibles de son passage sur terre. Symboliquement, la crémation est une disparition du corps qui répond à l’adage “tu es né poussière tu redeviendras poussière”.
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Le coût de la crémation
Dans de nombreux cas, la crémation peut être moins coûteuse qu’un enterrement traditionnel avec cercueil et tombe. Cela peut être un facteur décisif pour certaines familles qui cherchent des options plus économiques.
3. Par conviction écologique
La crémation a un impact environnemental moindre que l’enterrement traditionnel. C’est pour l’instant le mode de fin de vie le plus écologique puisqu’il ne requiert pas de chape en béton, ni de stèle. En effet, bien que la crémation rejette plus de CO2 dans l’atmosphère (160 kg contre 39 kg pour l’inhumation) les cimetières ont un impact plus pesant sur l’environnement à cause des stèles, de l’utilisation de pesticides et d’eau pour l’entretien du terrain. Tous ces paramètres rendent l’inhumation responsable de 10 % d’émissions en plus, à long terme. En plus, si les cendres sont dispersées, vous n’occupez pas non plus de place sur une planète à la population grandissante, ou les cimetières sont déjà saturés.
4. Plus d’options pour le devenir des cendres
La crémation offre aux familles la possibilité de conserver les cendres dans une urne. L’urne peut être incinérée dans un cavurne ou être scellée dans un columbarium. Si elle est biodégradable elle peut être inhumée dans un cimetière écologique ou elle peut être dispersée en mer. La dispersion des cendres peut donner lieu à une cérémonie très intime, dans un lieu cher au défunt, ce qui apporte du sens.
5. Par conviction religieuse ou culturelle
Certaines religions ou cultures encouragent la crémation comme méthode préférée pour la disposition des corps. C’est le cas de la religion Bouddhiste qui encourage la crémation. En effet, Bouddha a été incinéré, c’est pourquoi la crémation est très couramment pratiquée.
Pourquoi choisir l’inhumation ?
L’inhumation est l’enterrement traditionnel du corps dans une tombe. Ce type de sépulture est également motivé par des considérations personnelles, culturelles ou religieuses.
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Respect des traditions religieuses
Dans certaines religions, la crémation est tout simplement interdite, ou très mal vue. L’inhumation est alors considérée comme la méthode appropriée pour la disposition des corps. Dans la religion juive par exemple, le corps du mort est sacré, il doit absolument être respecté. C’est pourquoi les enterrements Juifs n’utilisent ni la crémation, ni la thanatopraxie (soin de conservation).
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Rite culturel et familial
Au-delà de la religion, l’inhumation peut être ancrée dans la culture. Elle peut aussi être un rite important pour la famille. Certains individus choisissent l’inhumation pour se conformer aux coutumes familiales transmises de génération en génération. Il existe d’ailleurs dans les cimetières, des sépultures contenant des familles entières sur plusieurs générations.
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Sens symbolique
Pour certaines personnes, l’inhumation symbolise un retour à la terre, une continuité avec la nature et un processus de transformation.
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Pouvoir entretenir la mémoire
Le plus souvent, une inhumation laisse place à une sépulture. Cette sépulture servira de lieu de mémoire pour les vivants. C’est un lieu où les proches peuvent se recueillir, se souvenir et rendre hommage. Elle peut être d’un grand soutien dans le processus de deuil, puisqu’elle devient symboliquement la dernière demeure de celui ou celle qui est partie.
5. Résistance à la crémation
La crémation est un processus d’incinération du corps. C’est une image qui peut heurter. Certaines familles peuvent ne pas se sentir à l’aise avec l’idée de la crémation pour des raisons de sensibilité personnelle.
Est-il plus cher de se faire enterrer ou d’incinérer ?
Le coût de l’inhumation ou de la crémation peut varier considérablement en fonction de nombreux facteurs, notamment la région, et les options choisies par préférences personnelles. En règle générale, la crémation est considérée comme moins coûteuse que l’inhumation traditionnelle. Voici quelques éléments à prendre en compte :
En effet, l’inhumation peut être plus coûteuse en raison des dépenses associées à l’achat d’une concession dans un cimetière, d’un cercueil de meilleure qualité, d’une pierre tombale, des frais de cimetière. À long terme, la sépulture demande un entretien, qu’il faut prendre en compte dans le calcul du coût de l’inhumation.
Il est essentiel de ne pas uniquement se focaliser sur le coût financier, mais aussi de prendre en compte les aspects personnels, religieux, culturels et environnementaux qui pourraient influencer votre décision concernant l’inhumation et la crémation. Le deuil est un processus complexe, et il est important de choisir la méthode de disposition qui correspond le mieux à vos valeurs.
Est-il possible de choisir un enterrement plus écologique ?
Aujourd’hui il existe de nombreuses alternatives écologiques émergentes pour essayer de réduire l’empreinte carbone après la mort. Cependant aucune pratique n’est encore autorisée par la loi.
Concernant l’inhumation, pour minimiser l’impact écologique, il est possible d’utiliser un cercueil en carton. Cependant, ils sont encore rares, et ils ne suppriment pas tout l’impact environnemental lié au caveau et à la stèle. Il est encore interdit en France d’être enterré en pleine terre. Seuls quelques cimetières écologiques autorisent cette pratique, mais peu de gens ont accès à ce mode d’enterrement.
Des initiatives comme le cercueil à base de champignons ou encore l’humusation ont vu le jour dans d’autres pays, mais la France n’a pas encore mis en place ce type de sépulture.
Quant à la crémation, récemment les crématoriums ont été contraint de s’équiper de filtres à particules, mais cela ne réduit que de peu les émissions de CO2.
Il existe une pratique appelée l’aquamation, qui utilise un processus à base d’eau pour éliminer les tissus du corps. Comme après une crémation, il ne reste alors que les os, qui sont finalement broyés. Ce processus aurait une empreinte carbone qui représente environ un dixième de celle causée par la crémation. L’aquamation utilise moins d’énergie qu’un crématorium, ne dégage aucune fumée et ne nécessite pas la fabrication d’un cercueil. C’est une vraie révolution écologique.
Encore une fois, il n’est pas encore mis en place dans notre pays.
Quelle est la différence entre l’incinération et la crémation ?
En réalité, les termes « incinération » et « crémation » sont souvent utilisés de manière interchangeable et font référence à la même méthode de disposition des corps.
Cependant,l’incinération est un terme plus général qui désigne le processus de combustion d’un corps ou de tout autre matériau organique en le réduisant en cendres et en fragments. Dans un contexte funéraire, lorsque nous parlons d’incinération, nous faisons généralement référence à la pratique de brûler le corps d’un défunt à des températures élevées jusqu’à ce qu’il ne reste que des os et des cendres. Ce processus est généralement réalisé dans un crématorium.
La crémation est un terme plus spécifique qui se réfère spécifiquement au processus funéraire de brûler le corps d’un défunt à des températures élevées jusqu’à ce qu’il ne reste que des cendres. La crémation est réalisée dans un crématorium, l’établissement spécialement équipé à cet effet.
Quelle est la différence entre inhumation et enterrement ?
Globalement, les termes « inhumation » et « enterrement » sont interchangeables. Il existe cependant une subtile différence entre ces deux notions.
L’inhumation se réfère spécifiquement à l’action de placer le corps d’un défunt dans le sol, dans un caveau creusé dans un cimetière. L’inhumation implique l’enterrement du cercueil contenant le corps du défunt dans la terre. C’est le terme précis qui décrit l’action physique de mettre le corps en terre.
Alors que le terme « enterrement » est plus large. Il peut englober différents types de disposition des corps, y compris l’inhumation, mais aussi la crémation, l’enterrement en mer ou d’autres pratiques funéraires. Dans un contexte général, l’enterrement fait référence au fait de mettre le corps d’un défunt dans un lieu final de repos, quel que soit le type de disposition choisi.