Une urne funéraire est un récipient destiné à contenir les cendres d’un défunt après sa crémation. Elle joue un rôle symbolique et pratique dans le cadre des rites funéraires.
Les urnes sont fabriquées dans divers matériaux, comme la céramique, le métal, le bois, la pierre, ou encore des matériaux biodégradables (pour les inhumations en pleine nature ou en mer). Le choix du matériau dépend souvent des préférences esthétiques, religieuses, ou environnementales.
Elle doit contenir la totalité des cendres résultant de la crémation. La taille standard varie entre 3 et 4 litres selon la corpulence du défunt.
L’urne cinéraire et la réglementation française
L’urne doit être conçue pour contenir l’ensemble des cendres. Avant la loi de 2008, on pouvait répartir les restes dans différents récipients, urne, reliquaire et bijou cinéraire, c’est désormais prohibé. Effectivement, en reconnaissant un seul et même statut au corps, qu’il soit intact ou incinéré, la loi du 18-12-2008 a mis un terme à cette pratique. Sauf rares dérogations préfectorales, on ne peut plus séparer les cendres et les conserver dans des lieux différents, par respect pour l’intégrité du disparu.
Des règles strictes encadrent le transport de l’urne, pour garantir le respect et la dignité des cendres. La loi relative à la crémation et aux cendres funéraires stipule que « aussitôt après la crémation, les cendres sont pulvérisées et recueillies dans une urne cinéraire munie extérieurement d’une plaque mentionnant l’identité du défunt et le nom du crématorium ».
Est-il possible de conserver une urne funéraire à domicile ?
La loi de 2008 interdit de conserver les cendres chez soi.
Où peut-on placer l’urne funéraire ?
Le devenir des cendres est également encadré par la loi de 2008. Lorsque vous êtes en possession d’une urne funéraire, vous avez trois possibilité :
- Sceller l’urne à une tombe appartenant à votre famille
- Placer l’urne en columbarium
- Dispersé les cendres en jardin du souvenir ou dans la nature, selon certaines restrictions que nous énumérons dans notre article consacré à la dispersion des cendres. Il existe également un législation entourant la dispersion des cendres en mer.
Peut-on ajouter l’urne dans une tombe ou un caveau, en plus des cercueils prévus ?
La décision revient à la commune.
Les places de cercueils disponibles dans un caveau sont limitées par la loi. Toutefois, il n’y a pas de réglementation concernant une limitation du nombre d’urnes.
L’urne en tant qu’objet symbolique
L’urne funéraire représente souvent un symbole de respect, de mémoire et d’hommage au défunt. Elle peut également avoir une signification spirituelle ou religieuse selon les croyances et les traditions culturelles.
À l’intérieur de l’urne, il s’y trouve un sac cinéraire ignifugé et une poche de transport. L’urne doit fermer hermétiquement mais il n’existe aucun code précis concernant son esthétisme. Elle est fabriquée en plusieurs matières telles que la résine, la céramique, le métal, ou encore le granit, l’argile, le papier mâché, ou la cellulose – pour les urnes écologiques nature, ou en sable pour les urnes immersibles.
Les formes, les matériaux et les décorations de l’urne peuvent symboliser la personnalité, les passions ou les valeurs du défunt. Certaines familles décident de la personnaliser par des gravures, des citations ou des motifs qui reflétent l’individualité de la personne et son impact dans la vie de ses proches.
Les urnes cinéraires biodégradables
De plus en plus de familles optent pour la crémation pour son avantage écologique. Elles opteront ensuite pour une urne funéraire biodégradable destinée à être enterré, placée en forêt cinéraire, ou encore dispersée en mer. Symboliquement l’urne funéraire écologique évoque le retour à la nature et l’union avec l’environnement.
Il existe aussi une urne funéraire arbre, qui, comme son nom l’indique, est une urne dans laquelle vous pouvez placer les cendres du défunt. Elle contient une graine qui, une fois plantée, pourra donner naissance à un arbre.