Enterrement écologique, les innovations du secteur funéraire

Arbre - enterrement écologique

Les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’activité humaine sont responsables de l’augmentation des températures sur la terre et dans la mer. Chaque geste du quotidien provoque indirectement des émissions de gaz à effet de serres. Chacun doit essayer de comprendre et de calculer l’effet de ses agissements sur la planète. Mais cette lutte ne se fera pas sans une concertation commune du gouvernement, des entreprises, et des particuliers.

Le secteur du funéraire n’est pas épargné. En effet, lorsqu’une personne meurt, son empreinte écologique n’est pas neutre. D’après une étude menée par la ville de Paris un enterrement émet 833 kilos de CO2. Pour une crémation les ingénieurs ont constaté que la consommation moyenne de gaz par crémation était de 52m³ au crématorium de Champigny-sur-Marne et de 31m³ au Père Lachaise. C’est pourquoi les crématoriums sont désormais contraints de s’équiper pour installer des filtres et ainsi diminuer les émissions de gaz. Mais cette mesure à elle seule n’est pas suffisante.

Peut-on rendre l’enterrement plus écologique ?

Pour atténuer le bilan carbone et rendre un enterrement plus écologique, il existe de petites solutions. Vous pouvez prendre cercueil en carton, ou une urne funéraire biodégradable arbre.Il existe aussi des cimetières écologiques, qui ont vu le jour en France, pour limiter les émissions à long terme. Les experts de l’enquête menée à Paris recommandent de diminuer le poids des cercueils et de réduire les quantités de vernis et teintes dont ils sont enduits. Ils suggèrent aussi, de minimiser les trajets notamment ceux des monuments funéraires importés (le plus souvent de Chine). Cependant, ces solutions ne sont pas toujours réalisables. Elles ne constituent pas une solution complète.

Au Danemark, les incinérateurs chauffent des écoles et des serres, ils permettent donc d’économiser de l’énergie, mais cette solution pose des problèmes éthiques… Face à la question de la pollution après la mort, il existe d’autres alternatives. Elles ne sont pas encore reconnues en France, mais représentent peut-être le futur de l’enterrement écologique et de la crémation sans impact.

L’humusation, le meilleur enterrement écologique

L’humusation, aussi appelé compost humain, est une technique qui permet, au bout de 12 mois, de réduire le corps en un compost ultra fertile. Cette technique est depuis peu approuvée par le gouvernement de l’État de Washington, aux États-Unis. Il est en phase d’avancement en Belgique. Vous pouvez en apprendre plus en lisant notre article dédié au sujet de l’humusation.

L’aquamation ou résomation, ou la crémation par l’eau

L’aquamation ou résomation est un procédé physio-chimique d’hydrolyse alcaline, qui était à l’origine utilisé pour éliminer les restes d’animaux dans les abattoirs, ou pour les animaux de compagnie. Récemment, elle a commencé à être utilisé comme alternative à la crémation, dans un souci d’écologie, puisqu’elle rejette jusqu’à trois fois moins de gaz à effet de serre et utilise 1/7 de l’énergie utilisée dans un crématorium. Le corps est plongé dans une solution aqueuse à 93°C, parfois jusqu’à 150-180°C, contenant des agents facilitant la dissolution des chairs, en quelques heures. Par la suite, les os sont broyés. L’usage de l’aquamation à but funéraire, pour l’être humain, s’est développée en Australie, en Amérique du Nord, en Écosse et au Canada mais pas encore en Europe.

La promession, procédé par le froid

La promession a été développée en 1999 en Suède. Ce procédé consiste à congeler le corps du défunt pendant 10 jours à -18°C. Ensuite, le corps est immergé dans de l’azote liquide à -196°C. Il ne reste alors que le squelette. Placé sur une table vibrante, il se réduit progressivement en poudre inodore. Cette pratique n’émet aucune particule de CO2. La poudre issue du corps de la personne décédée devient biodégradable. Des centres de promession pour ce type de funérailles existent en Suède, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Corée du Sud et Afrique du Sud.

La combinaison en champignons

Aux états-Unis, Jae Rhim Lee, une jeune artiste d’origine coréenne, a inventé une combinaison recouverte stratégiquement de petits champignons. Elle les a appelé les “champignons infinis”. Ils sont cultivés pour se nourrir de corps humain ou animal . Le corps doit ainsi être enterré en pleine terre et sera intégralement décomposé. Cette solution 100% écologique a été testée sur une chatte et un homme, son succès a mené à la création de l’entreprise Coeio, qui commercialise désormais la combinaison, pour 1500$.
Découvrez la vidéo de la conférence TED de Jae Rhim Lee.

https://www.youtube.com/watch?v=_7rS_d1fiUc

Capsula mundi

En Italie, Anna Citelli et Raoule Bretzel ont conçu une capsule biodégradable. Elle est en forme d’oeuf et recueil le corps du défunt, en position fœtale. Dans la capsule est également insérée une graine destinée à faire pousser un arbre. Ce projet s’appuie sur l’idée du retour à la terre et des cycles de la nature. Ces deux créateurs sont aujourd’hui à la recherche d’un pays ou se développer. La législation de leur pays natal est pour l’instant trop restrictive.

https://www.youtube.com/watch?v=0Y-u-tL3Y3E

Les forêts cinéraires, pour un enterrement plus écologique

La forêt cinéraire est une forêt dans laquelle on viendra inhumer, au pieds des arbres, des urnes biodégradables. Les arbres deviennent symboliquement la dernière demeure des défunts. C’est donc une alternative aux cimetières mais c’est surtout une avancée écologique militante : la forêt devient un lieu sacré, impossible à raser. Depuis le 19 mai 2019, une forêt cinéraire a ouvert à Arbas, en Haute Garonne. Vous pouvez y réserver un emplacement pour inhumer une ou plusieurs urnes, qui constituent une concession perpétuelle.

 

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