Enterrement écologique
« La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine – et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier », tel l’annonçait le récent rapport de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques.
Si le secteur funéraire ne compte pas parmi les plus polluants, son impact sur le réchauffement climatique n’est pas neutre. Des études ont montré que la crémation était légèrement moins polluante à long terme. Cependant, elle ne constitue pas une solution entièrement non polluante. En effet, elle rejette quelques tonnes de CO2 dans l’atmosphère, malgré l’effort des mairies d’équiper les crématoriums de filtres à particules.
Pour l’instant en France, la loi qui entoure la mort, n’autorise que l’inhumation et la crémation. Malgré la loi, de nombreux entrepreneurs se penchent sur des solutions pour atténuer les rejets de CO2 : cercueils en carton, corbillards électriques, forêts cinéraires, urne funéraire biodégradable qui fait pousser un arbre … Mais c’est à l’étranger que sont en train d’émerger de vrais bouleversements du secteur, avec des alternatives durables qui ont un impact quasiment neutre sur l’environnement. L’aquamation ou l’humusation, sont de nouvelles pratiques actuellement en phase de test aux Etats-Unis, qui constituent peut-être l’avenir du secteur.