Eskoa, Auzo, Hilbidea: comprendre les rites funéraires Basques

rites funéraires basque

Un rite ou rituel  funéraire est un ensemble de coutumes qui sont réalisées pour honorer et commémorer la vie d’une personne décédée. Ils sont tributaires de la culture et de la religion de la personne et de sa famille. Cependant, leur objectif commun est de permettre à la famille et aux amis du défunt de faire leur deuil, de célébrer sa vie et de l’accompagner dans son passage vers l’au-delà. Il existe des rites funéraires catholiques, juifs, musulmans, bouddhistes, qui seront communs à tous les membres de la religion. Mais il existe aussi des rites spécifiques à la culture d’une région. C’est le cas au Pays Basque, qui possède un patrimoine et une culture riche et ancestrale. 

Les rites funéraires Basques aujourd’hui

Les rites funéraires Basque sont en perte de vitesse, et se sont allégés. Le moment de veillée du mort pour commencer, est beaucoup moins long qu’auparavant. Il ne concerne que la famille proche du défunt, et n’implique plus le voisinage comme c’était le cas avant. De fait, la veillée a lieu en funérarium, ce qui réduit largement le temps passé auprès du mort. 

La présence au cimetière a également évoluée. Les familles se rendent beaucoup moins au cimetière, ce rite étant délégué aux acteurs des services funéraires. Et les cimetières sont devenus austères, les concessions se ressemblent toutes. 

La crémation s’est développée, mais moins que dans le reste du pays. Les marbriers basque continuent à orner les sépultures de traditionnelles croix basque, scènes de la vie champêtre ou le soleil. Une nouvelle pratique est apparue, plus écologique : les amoureux de la mer dispersent les cendres de leurs défunts dans un lieu symbolique.

Les rites funéraires sont plus variés, le culte religieux des obsèques cède la place à l’hommage civil. La préparation à la cérémonie se complexifie : avec ou sans musique, chants basque, discours d’hommages ou silences imposés, décor de reconnaissances et de médailles disposées sur le catafalque, fleurs ou décorations diverses, naturelles ou de plus en plus artificielles. On utilise de plus en plus de moyens audiovisuels lors des cérémonies.

Le rite funéraire purement basque est donc en net recul. Auparavant on assistait à une véritable cérémonie, avec un scénario bien orchestrée, qui témoignait encore de l’unité basque. C’était le cas par exemple de la tradition de l’Ezkoa.

Comprendre le rituel ezkoa

Le rituel ezkoa ne se pratique plus au Pays Basque. Il fait partie de ces traditions ancestrales qui s’est perdue, mais qui pourrait renaître si certains y trouvent du sens. Le mot ezkoa signifiaitlumière d’église». 

Les ezko était une longue tige de cire enroulée sur elle-même ou sur une planche de bois sculptée. Lors d’un enterrement, le rite voulait que ce soit une femme présente à ses côtés les offrandes : la lumière de l’ezko, de l’argent et de la nourriture.  

Avant de comprendre à quoi sert l’Ezkoa, il faut arriver à comprendre le fonctionnement du village Basque. À l’époque en Pays Basque, la société est organisée selon l’auzo. L’auzo définit la structure et les lignées de la société. 

Au moment de la mort d’un membre de l’auzo, un autre rite est celui d’ hilbidea. Hilbidea, c’est le cortège funéraire organisé selon un code semblable à celui de l’auzo. Dans ce code, c’est la première voisine de l’etxe (la maison historique) du défunt qui porte l’ezko, la cire de deuil, le plus souvent dans un petit panier d’osier. Elle place l’ezko à l’église devant l’autel, qui brûle à ses pieds, durant la cérémonie des obsèques. Quand l’ezko a brûlé, le cercueil sort de l’église. 

Il est essentiel que l’ezko soit porté par une femme ayant le statut de première voisine de l’etxe du défunt. Symboliquement, c’est la femme qui donne la vie et transmet la lumière de la vie. Sa présence signifie que la vie se perpétue malgré la mort d’un membre de la communauté. Dans certaines régions, la première voisine conservera l’ezko, qu’elle posera allumé sur la table du repas suivant les obsèques, comme si le défunt était présent. Elle la rendra à la famille le lendemain. Le mort n’est plus dans le quotidien, mais il reste là.

Il existe de nombreuses variantes de ce rituel que certains aimeraient voir renaître pour perpétuer la tradition et retrouver un sens de la communauté Basque. 

Quelles sont les étapes du rite funéraire ?

Quelle que soit la culture ou la religion, les rites funéraires possèdent des étapes communes. Il s’agit en fait de rituels, qui codifient le départ d’une personne. Leur objectif est double, d’une part traiter le défunt avec beaucoup de respect, de manière à lui rendre hommage. D’autre part, c’est une manière pour chacun de s’approprier ces instants douloureux, et d’entrer étape par étape, dans une autre vie. Car la perte d’une personne est à la fois un passage de la vie, à la mort pour le défunt, mais c’est aussi un passage pour celui qui entre en deuil. Le deuil est une longue période de transition, entre la vie d’avant, celle en présence du défunt, et la vie d’après, celle avec le souvenir du défunt. 

Les rituels funéraires commencent généralement par la veillée du corps. Que ce soit au domicile ou en funérarium, la famille se recueille autour du corps et constate la perte. Ensuite vient la préparation du corps. Cette étape implique souvent le lavage, l’habillage et la préparation du corps du défunt en vue de son inhumation ou de sa crémation. Selon la culture et la religion, certains membres de la famille se chargent de cette étape, avec des actes spécifiques.

Les rites funéraires se poursuivent avec une cérémonie commémorative. Les familles et les amis se rassemblent généralement lors d’une cérémonie au cours de laquelle des discours, des prières, des chants ou d’autres formes d’expression sont utilisés pour se remémorer la vie du défunt. Les personnes présentes partagent souvent des souvenirs et des anecdotes. Il est de plus en plus commun de personnaliser cette cérémonie en fonction des goûts et aspirations du défunt.

On passe ensuite à l’inhumation ou la crémation du corps. Selon les coutumes et les croyances, le corps du défunt est inhumé dans un cimetière ou incinéré lors d’une crémation. Les traditions de deuil incluent souvent des symboles tels que des fleurs, des pierres tombales, des monuments ou d’autres éléments qui servent à honorer la mémoire du défunt.

Après la cérémonie funéraire, certaines cultures instaurent des périodes de deuil, des repas commémoratifs, des offrandes aux ancêtres. Il existe de nombreuses façons de célébrer la vie à travers la mort dans le monde.

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