
La mort d’un proche est toujours vécue comme un déchirement. Qu’elle intervienne de manière soudaine, ou après une longue période de maladie, le choc de la mort laisse place à une période de reconstruction de soi : le deuil. Le deuil prend des formes diverses selon les personnes, selon la relation qui nous unissait à l’être disparu, selon notre propre rapport à la mort. C’est à chacun de faire son cheminement et de trouver en soi les ressources nécessaires pour parvenir à l’acceptation. Les cinq étapes du deuil ont été décrites par la psychiatre Elisabeth Kübler Ross, comme cinq états émotionnels communs aux personnes traversant un deuil. Comprendre le deuil est une bonne manière de s’y retrouver et de l’appréhender plus sereinement.
Vivre le deuil de ses parents
Si le deuil est vécu de manière différente pour chaque personne, perdre un parent renvoie la plupart des gens aux mêmes schémas. Le parent est un refuge, une présence rassurante, le père et la mère sont les dernières personnes qui maintiennent une partie de nous dans l’enfance. Chacun sait qu’un jour, ses parents viendront à disparaître : c’est dans l’ordre chronologique des choses. Cette pensée, dure à affronter, ne rends pas le moment de la perte plus concevable pour autant. Perdre son père, ou sa mère, qu’on ait 20, 30, 40 ou 50 ans fait raisonner en soi un sentiment de vulnérabilité ou d’insécurité. Le parent représente, dans l’absolu, l’ultime refuge de l’enfant face aux assauts de la vie, le lieu de sécurité où il peut revenir quand il se sent en insécurité dans son existence. Perdre l’un de ses parents c’est perdre une source d’amour inconditionnel, et un repère de vie essentiel pour l’enfant- devenu adulte. On dit souvent que c’est après la mort de nos parents que nous devenons adultes, pour de bon. Cette pensée est peut-être renforcée par la prise de conscience de sa propre mortalité : la prochaine génération à disparaître sera la nôtre.
Traverser le deuil de ses parents
Vivre un deuil est un processus lent. L’important est de savoir prendre le temps, et d’accepter les émotions qui viendront ponctuer le quotidien. Pour la plupart des gens, le deuil débute au moment des obsèques. Cette cérémonie marque le dernier hommage au défunt. En tant qu’organisme de pompes funèbres au service des familles endeuillées, nous pensons qu’il est important que la cérémonie soit l’occasion de célébrer une vie et qu’elle permette de se rassembler autour d’un dernier hommage personnalisé. Cette cérémonie est vécue comme un passage rituel pour le défunt, mais aussi, et surtout, pour ses proches : le cérémonial marque le début d’une nouvelle vie pour la personne endeuillée.
Perpétuer la mémoire de ses parents
Pour rendre le quotidien supportable, chaque personne endeuillée doit trouver des ressources pour sortir du chagrin et avancer pas à pas dans le deuil. Perpétuer le souvenir du parent disparu et se recueillir sont des manières de le faire vivre à travers nous et de sentir leur présence au quotidien. Le souvenir des parents peut être incarné au quotidien par des objets qui leur appartenaient : porter sur soi le collier de sa maman, ou boire son café dans la tasse préférée de votre père, sont des petits actes réconfortants qui aident à surmonter la douleur. Il peut aussi s’agir de perpétuer une tradition familiale, ou prendre le temps de se réunir à une date anniversaire ou à la Toussaint, pour se recueillir, et déposer des fleurs sur une tombe.
De manière générale, pour réconforter une personne endeuillée il faut veiller à ce qu’elle se sente entourée. Perdre ses parents, piliers de la famille, est souvent le moment ou le cercle familial prend une autre forme. C’est un bon moment pour veiller à maintenir la famille soudée et peut-être créer de nouvelles traditions familiales. Si l’endeuillé est un enfant, il faut veiller à maintenir un dialogue et ne pas le mettre à l’écart par peur de l’effrayer ou de le choquer. La mort peut être abordée de manière directe, ou indirecte par le biais de lectures. Enfin, il existe des associations qui permettent de s’entourer de personne ayant un vécu similaire, afin d’échanger et partager sa peine.