
En France, la question de l’homosexualité soulève des débats. La lutte pour l’égalité des droits des personnes LGBT (Lesbienne – Gay – Bi – Trans) a parcouru du chemin, mais pour l’heure, l’égalité n’est pas totalement acquise. Le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels a été adopté le 12 février 2013 en première lecture à l’Assemblée. Depuis lors, le mariage homosexuel est légal. Malgré cette avancée, beaucoup continuent à s’opposer à l’union des personnes homosexuelles, ce fut le cas de certains maires, qui ont refusé de marier des couples en raison de leur orientation sexuelle. Qu’en est-il de l’enterrement ? Historiquement parlant, il est fréquent d’enterrer un couple dans la même sépulture, une manière de sceller un amour, ou dans certains cas de montrer le statut de la famille.
Que dit la loi sur l’enterrement homosexuel
Toute personne a le droit d’être enterrée dignement et d’organiser ses obsèques selon ses propres volontés. Si le défunt n’a émis aucun souhait de son vivant (par contrat obsèques ou par testament) c’est la personne la plus proche de ce dernier qui devra prendre les décisions. Le couple homosexuel pourra alors décider d’être enterré dans une sépulture commune, ou opter pour la crémation. L’organisme de pompes funèbres ne peut pas s’opposer à ce choix ni la mairie dont dépend le cimetière.
La toute première sépulture d’un couple gay : Khnoumhotep et Niânkhkhnoum
« Khnoumhotep et Niânkhkhnoum ont vécu ensemble et se sont aimés avec passion ». C’est l’épitaphe présente sur la tombe de Khnoumhotep et Niânkhkhnoum qui fut découverte à Saqqarah, par l’égyptologue égyptien Ahmed Mahmoud Moussa le 12 novembre 1964. C’est la seule tombe de la nécropole qui représente deux hommes s’étreignant et se tenant par la main. C’est bien sur une interprétation puisque d’autres sources prétendent qu’il s’agirait en fait de deux frères, peut-être jumeaux … Nous n’avons pas trouvé d’autres exemples de sépultures représentant la communauté LGBT.
Qu’en est-il de la cérémonie des obsèques pour les couples LGBT ?
C’est là que ça se complique. Pour une cérémonie laïque, réalisée dans un lieu privé, au crématorium, parfois même au funérarium, si tel était le souhait du défunt, l’officiant de cérémonie ne pourrait pas s’opposer. L’officiant est censé être neutre, et ne prendre aucune position. En revanche, il est déjà arrivé qu’un officiant religieux refuse de donner une cérémonie en l’honneur d’un défunt homosexuel. Les trois religions principales présentent en France sont encore très opposés à l’homosexualité. Malgré tout, une majorité d’officiant sera prête à donner une cérémonie sans occulter le fait que le défunt était homosexuel. Si la religion s’affiche clairement contre l’homosexualité, le pape François s’est exprimé en faveur du mariage pour les couples homos, et il existe des Imams et des Rabbins, qui militent auprès de leur communauté pour que le mariage soit enfin accepté.