L’histoire du croque-mort au moyen-âge
Dans la France moyenâgeuse, au moment où l’espérance de vie atteint péniblement les 30 ans, que les épidémies font rage, et la vie s’apparente à de la survie, le croque mort a du travail, beaucoup de travail. À cette époque, pour des raisons d’hygiène et de santé, les corps sans vie doivent vite être évacués et manipulés à distance, à l’aide d’un “croc”, sorte de grande perche munie d’un crochet. Le croche-mort, devenu croque-mort est celui chargé de rassembler les corps pour les inhumer, probablement dans une fosse commune.
La légende du croque-orteil
La légende est peut-être apparue après la découverte par la science du “signe de Babinski” qui date de 1896. Appelé aussi “phénomène des orteils”, le signe de Babinski permet de mettre en évidence certains dysfonctionnements cérébraux par la stimulation de la voûte plantaire : si le gros orteil fléchit d’une certaine manière, c’est que le cerveau fonctionne correctement. À cette époque le croque-mort, aurait été chargé de croquer le gros orteil des cadavres pour vérifier que le corps était sans vie, avant de le mettre en bière, puis au cimetière.
L’évolution du mot croque dans la langue française
Le mot croque-mort est apparu pour la première fois en 1788 : c’est la personne chargée de mettre les défunts dans un cercueil avant les obsèques. Mais le mot croque possède une autre signification que celle qu’on lui attribue aujourd’hui. Croquer, avait pour signification voler, subtiliser, dérober, ou faire disparaître. Le croque-mort, avec l’humour morbide de l’époque était donc la personne qui emmenait les morts, un peu comme si son métier n’était pas seulement pratique, mais comme s’il avait travaillé au service de la mort elle-même. Cette signification explique peut-être aussi la représentation très noire et très austère du croque-mort, à la mine grise.
Le croque-mort au service de la vie
Aujourd’hui le mot n’est plus tellement employé, on lui préfère le titre de conseiller funéraire. Le conseiller funéraire ne travaille plus au service de la mort, mais au service de la vie, il veille à ce que la famille, celle qui est bien vivante et qui pleure la perte d’un de ses membre ou d’un ami, puisse célébrer une vie, et débuter le deuil sereinement, en ayant accompli tous les rituels que sont les obsèques, ou encore le recueillement. Le métier de croque-mort, en tout cas c’est de cette manière que les pompes funèbres Cridel l’envisage, a pour objectif de sublimer la vie, l’amour, et les liens d’attachements pour mieux appréhender la mort. C’est du moins la mission que se fixent chaque jour nos croque-mort Cridel.