Parler de la mort avec votre famille : 7 astuces pour amorcer le dialogue

Parler de la mort avec votre famille : 7 astuces pour amorcer le dialogue
Crédit photo : Beth Macdonald

Parler de la mort avec votre famille ou vos amis peut donner des frissons. Lorsqu’on commence à penser à sa propre mort et à l’expérience qu’on vivra à la fin de notre vie, on est confronté à une réalité embarrassante. C’est probablement le moment de lever le tabou et d’ en parler à vos proches.

Avez-vous peur que la discussion ne mène à rien à part blesser quelqu’un ? La plupart des gens ont tendance à éviter cette conversation de peur de faire “exister la mort”. Particulièrement s’il y a autour d’eux des personnes malades ou mourantes. Avoir une conversation ouverte et honnête à propos de la mort est une façon saine de discuter des pensées et des croyances de chacun.

Quand vous encouragez ce type de discussions, non seulement vous apprenez les préférences et les peurs de l’autre, mais vous gagnez également en ouverture d’esprit sur la façon dont l’autre pense la mort. Démarrer la conversation peut être un véritable challenge et causer un certain malaise au départ. Plus vous en parlez, plus il devient facile d’y revenir pour ajouter un élément à la conversation ou clarifier certaines pensées.

Quels sont les avantages à parler de la mort avec sa famille ? 

Il existe de nombreuses raisons d’envisager de parler de la mort avec vos proches. La première des raisons étant que si tout le monde en parle, vous serez avisé des désirs, besoins et attentes de l’autre, à mesure qu’il se rapproche de la mort.

Si personne n’en parle jamais, vous ne saurez pas comment planifier correctement les soins de fin de vie, les funérailles, les enterrements ou les crémations si l’un de vos proches décède et vous serez chargé de faire ces choix à sa place. 

Voici d’autres bonnes raisons de parler de la mort :

  1. Apaiser la peur de la mort

Pour certaines personnes, il n’y a rien de pire que de penser à la mort ou de devoir en parler. Elles peuvent ressentir de l’inconfort et souffrir psychologiquement à l’idée même de mourir un jour. Si vous encouragez ces personnes à avoir une conversation, leur peur de la mort diminue lentement avec le temps.

  1. Soulager l’anxiété

L’anxiété face à la mort est un véritable trouble psychologique qui peut conduire à d’autres affections plus graves si elle n’est pas traitée. La première étape pour accepter votre mortalité est de commencer par l’accepter.

Si vous vous sentez anxieux lorsque vous discutez de ce qu’est la mort, il peut être utile d’en parler plus ouvertement. En apprenant et en comprenant ce qui arrive à votre corps à sa mort, et durant les obsèques, il vous sera plus facile d’appréhender le flot de pensées qui vous traverse l’esprit à propos de la mort. 

  1. Commencez à faire des plans

En parlant de la mort, vous en apprendrez plus sur vous-même et sur ce que vous pensez et ressentez à son sujet, en écoutant les points de vue des autres. Le but de parler de la mort est de se familiariser avec elle et d’explorer toutes les options qui s’offrent à vous. Être à l’aise avec cette thématique vous aidera à prendre les bonnes décisions pour votre planification de fin de vie, qui est un passage obligé.

  1. Communiquez vos dernières volontés

Le plus gros avantage en parlant de la mort est de pouvoir communiquer vos dernières volontés à vos proches. En occultant le sujet, vous manquez l’occasion de faire savoir aux autres comment vous aimeriez que vos soins de fin de vie se déroulent. Anticiper sa fin de vie est un acte responsable. Il permet à vos proches de connaître vos attentes. Par exemple, vous souhaitez peut-être passer vos derniers jours à domicile plutôt qu’en EHPAD, ou vous avez peut-être envie de donner votre corps à la science ou d’avoir recours au don d’organe… En France, il existe ce qu’on nomme des directives anticipées. Il est important d’en prendre connaissance. De plus, ce document peut servir de base pour une conversation en famille. 

Même si vous pensez que vous êtes à des décennies de mourir, si vous ne faites pas savoir aux autres ce que vous voulez et attendez, ils seront obligés de prendre des décisions en votre nom lorsque vous serez incapable de les faire vous-même.

  1. Résoudre les questions successorales

Parler de décès ne réglera pas les questions de succession, du moins pas au sens juridique. Mais cela vous permettra d’amorcer le sujet épineux de la succession. Sans discussion préalable, le sujet de la succession peut se transformer en problèmes complexes. Pour éviter cela, il suffit d’anticiper et de discuter.

Comment commencer à parler de la mort avec sa famille ?

La conversation doit être fluide. Vous n’aborderez pas le fait de parler de la mort aux enfants de la même manière que vous le feriez avec un adolescent ou encore un adulte.

Si vous décidez de parler de la mort, le principal problème est d’avoir la bonne approche et de choisir le bon moment pour avoir cette conversation. 

Vous trouverez ci-dessous quelques conseils qui pourraient vous aider.

  1. Utiliser les événements mondiaux

Certains sujets préoccupent tout le monde, comme les catastrophes naturelles, les pandémies, et tous les grands événements mondiaux. Vous pouvez profiter de cet événement pour aborder le sujet de la mort en demandant à vos proches : « Que feriez-vous si je tombe malade ?  »  Ou demandez de cette manière : « Dans le cas où vous tombez malade et mourrez, qu’aimeriez vous que je fasse ? »

  1. Utilisez le décès d’une célébrité

Parcourez Internet à la recherche de la dernière célébrité décédée. Généralement, la mort, les obsèques, et la succession des célébrités sont un outil de divertissement pour les journalistes et les téléspectateurs, surtout s’il y a un scandale. 

Cet engouement est un bon enchaînement pour parler de la mort en général. 

Vous pouvez faciliter la conversation en posant des questions ou en faisant des déclarations comme celles-ci :

« Pouvez-vous imaginer que cela arrive à l’un de nous ? »

« Je ne sais pas ce que je ferais si cela arrivait à l’un d’entre vous.

« Je ne sais même pas comment je paierais pour des funérailles et un enterrement. »

«Je ne sais pas ce que chacun de vous pense de l’enterrement ou de la crémation. On peut en parler. Que préféreriez-vous? »

  1. Participez à un café de la mort

Encore rares en France, certains organismes comme Happy End, proposent des cafés de la mort. Des rencontres (en ligne et hors ligne) pour discuter ouvertement de la mort, du deuil et de la fin de vie et avoir la possibilité de poser aux professionnels de l’industrie de la mort des questions liées à la mort, aux funérailles, à la planification de la fin de vie et à d’autres sujets liés à la mort.

  1. Évoquez votre planification de fin de vie

Si vous avez récemment rempli et signé un contrat prévoyance, envisagez de vous arrêter chez vos parents, votre frère, sœur, vos amis pour parler vos décisions. Surtout si l’une de ces personnes est censée être la personne qui pourvoira aux obsèques.

Expliquez-leur à quoi sert chaque document, à quoi il sert et l’importance de l’avoir. Demandez-leur ensuite s’ils ont eu l’occasion de s’occuper des leurs. Si la conversation est fluide, vous pouvez même leur proposer de les présenter à votre conseiller.

  1. Parler de la maladie

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez êtes malade voire mourant, ne perdez pas de temps en tournant autour du pot.

Il sera peut-être difficile de lever le tabou, mais peut-être que l’autre personne aussi se retient d’en parler de peur de vous blesser ou vous faire peur.

  1. Posez des questions

Si vous êtes curieux d’en savoir plus sur les pensées et les croyances des autres au sujet de la mort, posez des questions ! Vous pouvez commencer par demander à votre partenaire s’il/elle a vécu des décès au cours de sa vie et comment il/elle en a été affecté.

Vos parents ont déjà peut-être anticipé leur fin de vie, peut-être êtes vous curieux de savoir ce qu’ils ont prévu. Vous pouvez formuler vos questions comme étant simplement curieux et désireux de savoir, ou vous pouvez leur dire que vous commencez à envisager votre propre fin de vie et que vous cherchez de l’inspiration. C’est un bon moyen de faire avancer la conversation.

  1. Parlez de succession

Vous pouvez démarrer un projet de succession qui sera facile à communiquer avec votre famille proche. Si vous avez du mal à obtenir des autres qu’ils entrent dans la conversation, optez pour un monologue. Déballez avec aisance votre propre projet. En constatant votre assurance, il est fort possible que le tabou se lève l’espace d’une conversation.

Parler de mort en toute simplicité

Tout le monde ne se sentira pas à l’aise pour parler de la mort, et c’est bien normal. Parfois, il suffit de décomposer le concept en petits sujets faciles à digérer.

Vous n’arriverez peut-être pas d’un seul coup à démarrer une longue conversation. L’important est d’amorcer le dialogue. Petit à petit, vous renouvelez l’expérience lors d’un moment que vous jugez propice. De bribe de conversation en bribe de conversation, vous arriverez à débloquer vos interlocuteurs. Aussi, vous obtiendrez quelques informations précieuses sur ce que pensent et ressentent vos proches sur ce sujet épineux.

Traduit de l’anglais, d’après le site Joincake.com
2H
Devis gratuit
Une réponse en 2h
et sans engagement
09.72.20.02.40

Accompagner la fin de vie de votre proche à domicile

Pour faciliter la fin de vie à domicile, il existe de nombreux dispositifs qu’il est important de connaître afin d’étudier la possibilité d’aider un proche à rester à son domicile en fin de vie.
> Lire la suite

Expliquer la mort aux petits enfants de 3, 6 ou 8 ans

Dans notre société, la mort est encore un sujet tabou qu’on évite d’aborder, surtout après un certain âge. Pour les enfants, ce n’est pas un tabou, la mort est un sujet mystérieux qui soulève de nombreuses questions. Quelle que soit votre sensibilité sur le sujet, il est possible que vos petits-enfants aient besoin d’en parler. Mais comment trouver les mots justes et jongler entre leur sensibilité et la votre ?  
> Lire la suite

Comment rédiger ses directives anticipées de fin de vie?

Personne ne pouvant prédire son état de santé dans les derniers instants de sa vie, il est également vivement conseillé de rédiger ses directives anticipées. Tous ces choix, vous pouvez simplement décider d’en parler à des personnes de confiance autour de vous, ou de les écrire.
> Lire la suite

Pratiquer l’art du döstadning, ou nettoyage de la mort

Le döstadning est une pratique suédoise de nettoyage avant la mort. Les Suédois âgés se séparent de leurs vieux objets, les trient, les donnent, les vendent, ou les jettent, de manière à laisser le strict minimum au moment du départ pour épargner à leur famille le moment délicat du rangement.
> Lire la suite

Parler de la mort avec votre famille : 7 astuces pour amorcer le dialogue

Lorsqu’on commence à penser à sa propre mort et à l’expérience qu’on vivra à la fin de notre vie, on est soudainement confronté à une réalité embarrassante. Mais c’est probablement le moment d’essayer d’ en parler à vos proches aussi. Voici 7 conseils pour amorcer le dialogue.
> Lire la suite

Faites rédiger votre biographie funéraire

En tant qu’organisme de pompes funèbres, nous sommes bien conscient que notre image est étroitement liée à la mort. Pourtant notre mission est de célébrer des vies, et d’entretenir la mémoire. La mort n’est que le point final d’une histoire qu’il nous est cher de raconter : par la cérémonie des obsèques, mais aussi par la création de monuments dédiés à entretenir le souvenir de la personne défunte et de sa famille.
> Lire la suite

5 conseils pour bien anticiper sa fin de vie

Par analogie, la fin de vie est un peu comme un voyage, vous ne pouvez pas préparer l'arrivée, mais vous pouvez préparer le départ, et anticiper les différentes charges que vous allez laisser à votre famille. La principale différence, c'est qu’en organisant un voyage, vous anticipez pour vous, alors que votre fin de vie, c’est principalement pour ceux que vous laissez derrière que vous anticipez. On peut donc affirmer qu’anticiper, c’est aimer. 
> Lire la suite

Don du corps à la science

Après la mort, nous avons la liberté de choisir entre l'inhumation et la crémation. Mais il existe un troisième choix, qui est celui de faire don de son corps à la science. Dans cette fiche-conseil, nous vous expliquons la procédure à suivre et les précautions à prendre, pour faire le bon choix.
> Lire la suite

Mourir avec une Doula de fin de vie

Aujourd'hui plus de la moitié des décès ont lieu en milieu hospitalier, ou le personnel médical n'a pas tout le temps d'accompagner dignement la personne en fin de vie. Une tendance, née outre-atlantique, est en train d'émerger : les thanadoulas ou doulas de fin de vie, sont des guides, des appuis pour vivre sereinement et pleinement ses derniers instants de vie.
> Lire la suite