Droits de donation

Chacun peut, de son vivant, anticiper sa succession. Le droit de donation est un acte à effectuer devant un notaire ou non, pour transmettre la propriété d’un bien, de mobilier, d’immobilier, ou de finances, à une personne. Il n’y a pas de montant minimum requis légalement pour une donation.

Qui peut bénéficier d’une donation ?

Vous pouvez désigner n’importe qui comme bénéficiaire d’une donation. Cependant, si vous avez un conjoint/une compagne, où des enfants, ils sont désignés par le Code civil comme étant des héritiers réservataires, et doivent recevoir une partie de l’héritage qu’on appelle la réserve héréditaire.

La réserve héréditaire des enfants varie en fonction du nombre d’enfants :

  • Si vous êtes marié, avec un enfant, votre enfant unique devra obligatoirement recevoir la moitié de votre patrimoine
  • Si vous êtes marié, avec deux enfants, chacun de vos enfants recevra 1/3 de votre patrimoine
  • Si vous êtes marié, avec trois enfants et plus vos enfants recevront 3/4 de votre patrimoine

Quelle somme peut-on donner sans justificatifs ?

La loi prévoit jusqu’à 100000€ ou des biens d’une valeur de 100000€ comme possibilité de donation de la part des parents, sans qu’il n’y ai de droits de donation à payer. Cette somme peut être donnée par parent, et à chaque enfant. Cette abattement peut s’appliquer tous les 15 ans. Si la somme n’a pas été donnée en totalité sous 15 ans, le solde pourra être donné les 15 années suivantes.

Les grands-parents pour leurs petits-enfants bénéficient d’un abattement de 31 865 € et les arrières grands-parents pour les arrières-petits-enfants d’un abattement de 5310€.

Le don manuel

La loi n’impose pas que la donation soit faite devant un notaire. Dans le cas d’un don manuel, la transaction se fait de la main à la main. Il concerne les biens mobiliers et les transferts d’argent. En principe, il doit être déclaré à l’administration fiscale (formulaire 2735).

Donation d’immeubles et de droits immobiliers

Les biens immobiliers ou encore les très grosses sommes d’argent doivent être traités devant un notaire. Les biens immeubles sont les biens ne pouvant pas être déplacés :  terrains, bâtiments, accessoires d’immeubles fixés de façon permanente. Dans une donation simple, la valeur du bien est calculée au moment de la succession.

Donation en pleine propriété

Le propriétaire du bien se sépare totalement de son bien par le biais de la donation. Le donataire cède au bénéficiaire le droit d’utiliser le bien en question mais aussi d’en percevoir les revenus et d’en disposer. Il existe aussi la possibilité de faire ce qu’on appelle un démembrement, et de séparer la nue-propriété de l’usufruit.

La nue-propriété

C’ est le droit de disposer d’un bien (d’en faire ce que bon vous semble : le détruire ou le vendre), mais pas de l’utiliser, c’est-à-dire en avoir la jouissance ou en percevoir les revenus. Au décès du donateur, le donataire devient plein propriétaire sans formalité et sans frais.

L’usufruit

C’est le droit d’utiliser un bien, d’en percevoir les revenus sans avoir le droit d’en disposer. Cela permet pour le donateur de faire sortir le bien de son assiette fiscale en sortant les revenus fonciers. En tant que donateur, vous pouvez choisir entre une transmission en avance de part successorale et hors part successorale. Dans le premier cas, vous pouvez transmettre de votre vivant une partie de votre héritage à l’un des donataires en avance. Cette avance sera recalculée au moment du décès pour que chaque donataire ait un héritage égal. Dans le deuxième cas, il s’agit de donner plus à l’un de vos donataires, pour l’avantager.

Créer une SCI et donner des parts sociales

Donner un bien immobilier à ses enfants peut aussi se faire par le biais d’une Société Civile Immobilière. La SCI sera d’abord créée entre les parents, qui donneront ensuite des parts sociales à leurs enfants.

La donation-partage

La donation-partage sépare les biens entre plusieurs bénéficiaires, les enfants par exemple. Lorsque la personne qui a effectué la donation décède, les biens donnés ne sont pas soumis à des frais de succession, seuls les biens ayant été acquis après donation y seront soumis. La donation-partage fige la valeur des biens au jour où ils ont été transmis et où cette transmission a été enregistrée par le notaire.

Donation entre époux ou “donation au dernier vivant”

On peut anticiper la succession entre époux en procédant à une donation de son vivant. La donation au dernier vivant se fait dans un couple marié, elle ne peut être effectuée dans le cas d’une union libre ou d’un pacs. Vous pouvez effectuer une donation au dernier vivant, par contrat de mariage (elle ne sera pas effective si le mariage n’a pas lieu) ou tout au long du mariage. Cette donation présente un gros intérêt, puisque à la mort d’un des conjoints, le bénéficiaire reçoit la totalité de la donation et ne payera pas de frais de succession. En revanche il existe un impôt qui s’appelle un droit de donation. La donation est aussi une solution de succession pour les couples pacsés.

Est-il possible de révoquer une donation ?

En principe il est impossible de révoquer une donation. Il existe cependant une possibilité dans le cas ou le bénéficiaire a fait subir au donneur un sévice grave.

Quel est le montant des droits de donation ?

Le donataire devra payer des droits de donation. C’est l’administration fiscale qui se charge du calcul du montant des droits. Le paiement s’effectue au comptant au moment de l’enregistrement de la donation, sauf cas particuliers.

Le montant des droits de donation dépend du degré de parenté entre le donateur et l’héritié. Le taux d’imposition va de 5% à 60% de la valeur taxable après abattement.

Combien coute une donation devant un notaire ?

Une donation faite devant un notaire coûtera au donateur les frais du  notaire, les débours (frais liés à la rédaction de l’acte) et le coût de la publication de l’acte aux hypothèques.
Le calcul des frais de notaire en cas de donation d’argent ou de valeurs immobilières varie selon la somme donnée :
  1. de 0 à 6 500 euros : 2,367 %
  2. de 6 501 à 17 000 euros : 0,976 %
  3. de 17 001 à 60 000 euros : 0,651 %
  4. au-delà de 60 000 euros : 0,488 %
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