Dans les coulisses de Cridel : Interview d’Alexandra, fleuriste funéraire

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Alexandra, fleuriste funéraire, agence de Thiais

Si vous poussez la porte d’une de nos agences, vous rencontrerez très probablement un de nos conseillers funéraires. Il y a par exemple Chloé, qui travaille depuis de nombreuses années à l’agence Lescarselle, dans le 18e arrondissement de Paris, à côté du cimetière de Montmartre. Mais dans une agence de pompes funèbres, il n’y a pas que les conseillers, il y a aussi les marbriers funéraires, de plus en plus rares, comme Frank, marbrier retraité, que la passion et la fidélité à Cridel fait intervenir régulièrement. ll y a aussi les fleuristes, qui apportent de la douceur aux agences et aux obsèques. Alexandra est fleuriste funéraire dans notre agence de Thiais, elle accompagne les familles dans le deuil depuis 3 ans. Nous l’avons interrogée sur son quotidien de fleuriste funéraire, sur sa vision du deuil, et de la mort. 

À quoi ressemble une journée-type pour une fleuriste funéraire ?

La journée commence par la présentation des fleurs à l’extérieur et l’arrangement floral à l’intérieur du magasin. Tous les jours, nous faisons en sorte que la boutique soit propre et que tout soit en place pour recevoir les familles.  Le pôle fleurs est le point d accueil des qu une famille rentre dans le magasin 

Pourquoi avoir choisi le funéraire ?

Je suis dans le funéraire depuis 27 ans. J’ai choisi ce métier par amour de l’accompagnement des familles. J’ai fait le choix personnel de devenir agent funéraire et fleuriste funéraire parce que j’ai besoin d’être sur le terrain, d’être dans l’action. J ’ai été marbrière pendant 8 ans, ce qui m’a permis d’élargir mes connaissances et compétences au cimetière . Ce qui m’intéresse, c’est d’accompagner les familles, j’ai besoin d’être présente pour elles. Mon travail passe avant tout, ma dévotion pour les familles est immense. Pendant la crise du Covid, j’ai souhaité trouver des solutions pour continuer à les accompagner malgré le confinement (après pendant la crise de Covid). Ce qui est important pour moi, c’est que les familles puissent être épaulées et accompagnées. Je pense que le deuil n’a pas de durée, c est le chemin de toute une vie.

Vous accompagnez les familles en deuil, quel serait votre conseil pour vivre les obsèques le plus sereinement possible ?

Nous pouvons renseigner toutes personnes qui souhaite organiser des obsèques mais pour ma part, on ne peut pas conseiller une famille, sur la future perte d’un proche. Aucun conseil ne saurait protéger quelqu’un de ça. 

On ne peut pas conseiller une famille, sur la future perte d’un proche. Aucun conseil ne saurait protéger quelqu’un de ça. En tant que fleuriste et conseiller funéraire, on absorbe la tristesse des gens.

Et justement, n’est ce ce pas un métier très éprouvant émotionnellement ?

Au début, c’est difficile, il est courant de craquer. Je pense qu’avec le temps, je me suis créé une protection . Je ne le montre pas. Lorsqu’un de mes proches décède, je porte une carapace, je reste dans mon rôle d’accompagnante : je soutiens et j’apporte, mais je ne me soigne pas. Il m’arrive d’être mal, je m’isole, mais mon rôle, c’est d’être forte et présente.

Quel est le rôle des fleurs dans la vie, et dans la mort ?

Elles apportent de la douceur.

Chaque pièce que je fais est unique. Je me plierai en 4 pour que la famille ait ce qu’elle souhaite. Les fleurs sont importantes, elles sont le reflet de l’amour que la personne porte au défunt. Chaque pièce a une signature, un nom et surtout un sentiment. Lorsqu’une famille me dit merci pour ma création, c’est une récompense qui a une valeur inestimable à mes yeux, c’est ma reconnaissance. Mes pièces sont à l’image de l’émerveillement des familles.

Est-ce qu’être au contact de la mort a changé votre vision de la vie ?

Oui, certaines choses. Nous aprenons tout les jours quelque chose, j’ai compris que nous devions vivre auprès des siens profiter de chaque instant sans regret et se dire je t’aime sans limites. Concernant la mort, je n’ai plus peur de la mort. J’ai appris à utiliser les mots justes pour soulager la tristesse, donc je n’ai plus peur.

J’ai un mantra : « one life », on a qu’une vie pour se dire je t’aime . 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?

La volonté d’accompagner les familles et être auprès d’eux .

Quel conseil pourriez-vous donner à une personne qui souhaiterait s’orienter vers le métier de fleuriste funéraire ?

Il ne faut pas avoir peur du travail, des heures de travail, il faut être rapide et avoir une bonne technique. Et mon deuxième conseil : lancez-vous ! Il n’y a pas de plus beau métier. C’est un métier de cœur et un métier humain, il a une valeur inestimable, ce n’est que de l’amour.

Quelles sont vos fleurs préférées ?

La rose éternelle et l’arôme parce qu’elles représentent l’infini.

Le souvenir le plus touchant de votre carrière ?

Tous les jours, je vis des moments touchants avec les familles. Je rentre chez moi le soir et j’essaie de faire le vide. Certain soir, c’est plus difficile que d’autres mais je doit rester humble . 

Pour voir les créations d’Alexandra, vous pouvez la suivre sur les réseaux sociaux, Facebook l Instagram l Linkedin ou visitez notre agence de Thiais !

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