Paris : Hommage à une pionnière du street art, Miss Tic, artiste parisienne, artiste capitale

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Miss Tic devant son oeuvre « l’art et la vie ne font qu’un » © Miss Tic ADAGP 2022

Depuis 1985, Rodiah Novat alias Miss Tic arpentait les rues de Paris : la Butte-Montmartre, le Marais, Montorgueil et la Butte-aux-Cailles, pour y déposer ses œuvres, la plupart du temps des femmes, réalisées au pochoir, à côté desquelles une accroche, un jeu de mot, parfois amusant, parfois provoquant. « J’enfile l’art mur pour bombarder des mots cœurs », « l’homme est un loup pour l’homme et un relou pour la femme ».

Elle s’est éteinte dimanche des suites d’un cancer, à l’âge de 66 ans.

La vie de Miss Tic

Née à Paris, Miss Tic grandit à Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris, puis passe son adolescence dans les cités d’Orly. Elle perd ses parents très jeune, puisqu’à l’âge de 16 ans, elle se retrouve orpheline.

Dans les années 1980, elle part vivre à Los Angeles, ou elle s’imprègne du milieu punk.

De retour à Paris, l’artiste se prends d’affinité pour le pochoir “parce que c’est une technique simple”. Avec ses pochoirs, elle va commencer à déposer ses premières œuvres dans la capitale. Ses peintures sont toutes aussi impertinentes que la méthode utilisée pour les mettre à la vue de tout le monde. « Je venais du théâtre de rue, j’aimais cette idée de l’art dans la rue », expliquait-elle en 2011 à l’AFP. En 1997, après avoir taggé son oeuvre « Egérie et j’ai pleuré » sur la devanture d’un magasin, le propriétaire porte plainte. Elle sera condamnée à payer 22 000 francs d’amende.

C’est comme ça qu’elle commence à négocier ses emplacements avec les mairies et les propriétaires de boutiques parisiennes. Dans les années 2000 le street-art commence à prendre sa place et les propositions tombent pour Miss Tic : elle obtient le droit de tagger les murs de certains arrondissements (notamment Paris 20e et Paris 5e). Elle obtient des partenariats avec des marques de luxe comme Louis-Vuitton et Kenzo. La poste décide de sortir une collection de timbre avec ses oeuvres, à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme. C’est la consécration, son art est reconnu et apprécié.

Miss Tic et Paris

Au départ, pour le passant parisien, Miss Tic, c’était cette signature mystérieuse à chaque coin de rue, ces messages percutants et ses jeux de mots poétiques qui restaient dans la tête. Les œuvres de l’artiste font partie de la vie de quartier des Parisiens, comme autant de petits messages à cogiter, sur la femme, sur la liberté… C’est l’avantage d’avoir un musée à ciel ouvert, l’artiste est partie, mais elle reste bien présente dans les rues de Paris.

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